Première salve de ma série  TETANOS  initiée en 1994 avec ce sujet inépuisable et largement visité  par les photographes bretons : 16 ans après mon passage sur place avec un boitier reflex Olympus d'occasion en vrai métal à l'esthétique inégalée, chargé d'une pellicule Ilford noir et blanc HP5+, je retourne en 2010 sur les lieux avec le très décevant reflex numérique Canon EOS 400D acquis en 2005, tout plastique, avec lequel je n'ai jamais retrouvé la qualité du bon vieux film argentique.   Depuis l'eau a coulé sous les ponts et malgré ma haine des ordis je ne regrette pas du tout l'époque des chambres noires, la technologie des capteurs numériques ayant fait d'énormes progrès en quelques années. A Douarnenez aussi le temps fait son travail, l'érosion et le rythme des marées ont démantelé les carcasses pour laisser place aux nouveaux arrivants, le cimetière de bateaux a donc radicalement changé d'aspect, laissant aux archéologues du futur le soin de retrouver les traces et signes du savoir faire des charpentiers de marine du 20e siècle révolu.