2 jours sur l'île de Groix (au camping municipal), en pleine saison estivale, pendant le festival du film insulaire : malgré l'affluence touristique dont nous sommes venus renforcer les effectifs, l'île reste propice aux ballades tranquilles, parsemées des classiques de l'anachronisme que ces clichés révèlent : la 4L, la mobylette, le pêcheur barbu, les enseignes... On distingue aussi sur l'Ile de Groix la technique particulière d'enduit qui contourne les pierres d'entourage d'ouvertures, donnant à l'architecture locale son caractère. Les habitants, de leur coté, ont l'oeil tourné vers Lorient, où la vie est plus facile en hiver, où les appartements sont moins coûteux que ces petites bicoques très prisées des parisiens retraités, bobos en quête d'exotisme. Le Café des Bleizi Mor n'est pas un café mais une "gallerie d'art", le célèbre Ti Beudeff tente tant bien que mal de maintenir sa réputation de grand bistrot de musiciens... En tous cas le Festival irradie une ambiance digne des meilleurs de l'été breton, à la hauteur de celui qu'il précède sur cette autre zone insulaire qu'est la ville de Douarnenez.
Précision de Gilbert Duval, qui publie une série de photos sur les enseignes de Groix, ainsi qu'une page plus générale sur l'architecture des maisons de Groix et la technique d'enduit importé à Groix dans les années 30 par des maçons vénitiens :
les enseignes de Groix ont été réalisées avec une technique introduite par les frères Del din venant de Vénitie vers 1930: enduit tyrolien alterné avec de l'enduit lisse.